REGISTRES D

[i54₇]

cun an, à commencer l'esté prochain, pour dix mil livres tournois dud. boys de flotte, bon, loyal et marchant, sans estre escorché, et à pris raisonnable et subget au rabaitz, selon les ordonnances de lad. Ville. Et ou cas que lad. riviere ne soit flolable à tousjours, dedans le jour Sainct Remy prochain venant, et qu'il seroit trouvé n'estre bien ct deuement faicte, comme il apartient, par ceulx qui seront commis à faire lad. visitacion en sa presence, sera tenu, luy et sesd, pleiges et adherens, en tous despens, dommages et interestz envers le Roy et lad. Ville, et sera deboutté de sad. requeste et de l'effect d'icelle.

premier jour de Janvier prochain venant v° xlvii , pourveu qu'il s'oblige corps et biens et qu'il baille bonne et suffisante caulion en cestedicte Ville, de prandre lad. ferme, au pris qu'il l'a demande, à tous ses perilz, perles et fortunes, sans esperer jamais en avoir rabaiz ne moderation, pour quelque chose qu'il puisse advenir; qu'il rende, cependant et avant que de joyr de lad. ferme, lad. riviere flolable, non seullement pour luy mais pour tous ceulx en general qui vouldront faire Hofer boys en lad. riviere ; et pour ce faire sera visitée par gens en ce congnoissans, en sa presence et à ses despens; de fournir par chas-

LXXXIX [XXXVIII]. — Essay de l'artillerie du Roy.

i3 février 1547. (Fol. 45)'¹'.

Du xiu^c jour de Fevrier mil v^c xlvi.

Aujourd'uy, Mons^r Gayant, Prevost des Marchans, a apporté certaines lettres missives du Roy, de laquelle la teneur ensuit :

" A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

12 février 1547.

"Mess" les Prevost et Eschevins, j'ai ordonné estre faict espreuve et essay des pieces d'artillerye qui sont de present en l'astelier de ma fonte à Paris ; et pour ce qu'il y en a ung gros nombre et que l'on pourra mectre quelque temps, tant à les mener jusques devant la montaigne de Montfaucon, ou se fera led. essay, que à séjourner, en faisant icelluy essay, et que ce pendant pour eviter à tout inconvenient, il est besoing y avoir garde et bon guet, mesmement durant les nuytz; à ceste cause, je vous prie et neantmoings ordonne expressement que vous bailliez et fournissiez à nostre cousin le seigneur de Thais'²', chevalier de nostre ordre et Maistre de nos-

tredicte Artillerye, le nombre de vingt hommes pour faire le guet ausd, pieces, durant les nuytz que lesd, pieces séjourneront aud. lieu, en actendant qu'ilz seront entierement essayées. Et en ce faisant, vous me ferez service bien agreable. Priant Dieu qu'il vous ayt en sa garde. Escript à Sainct Germain en Laye, ce xu^ejour de Fevrier.»

Signé : "FRANÇOIS Bochetel. "

Et à l'instant, a esté faict mandement au cappitaine des lx arbalestriers de lad. Ville pour envoyer vingt hommes de son nombre garder lad. artillerye. Ce quil a faict.

Et le lendemain, autre mandement au cappitaine des vi" archers, pour envoyer vingt hommes de sond, nombre.

Et le xvi⁸ fevrier, autre mandement au cappitaine des cent hacquebutiers, qui aussi y a envoyé vingt hommes de sond, nombre, et ainsi consequenment l'ung après l'autre, jusques à ce qu'elle aytesté essayée.

XC [XXXIX]. — Les maistres rôtisseurs de Paris.

i4 février 1547. (Fol. 45 v°)(³\

Lettres et Requeste présentées au Bureau, le xiiii fevrier v^e xlvi. "Françoys, par la grace de Dieu, Roy de France,

au Prevost des Marchans et Eschevins de nostre ville de Paris, salut. Nous vous renvoyons la requeste cy atachée soubz le contrescel de nostre chan-

(1) La moitié du verso du fol. 44 est cn blanc.

(2) Jean, seigneur de Taix, pannetier de François I", en 1629, gouverneur de Loches, s'était distingué à la bataille de Cerisolles ( i544); il était pourvu, depuis un an, de la charge de Maitre de l'Artillerie, et de celle de Colonel général de l'Infanterie, qui lui avaient été attribuées à la mort du célèbre Galyot de Genouillac. H fut tué dans la tranchée, au siège d'Hesdin, en 1553. (Voir le P. Anselme, Hist, généal, t. VIII, p. 177.)

⁽³⁾ La seconde partie du recto du fol. 45 est en blanc.




70	REGISTRES D		[i54₇] cun an, à commencer l'esté prochain, pour dix mil livres tournois dud. boys de flotte, bon, loyal et marchant, sans estre escorché, et à pris raisonnable et subget au rabaitz, selon les ordonnances de lad. Ville. Et ou cas que lad. riviere ne soit flolable à tousjours, dedans le jour Sainct Remy prochain venant, et qu'il seroit trouvé n'estre bien ct deuement faicte, comme il apartient, par ceulx qui seront commis à faire lad. visitacion en sa presence, sera tenu, luy et sesd, pleiges et adherens, en tous despens, dommages et interestz envers le Roy et lad. Ville, et sera deboutté de sad. requeste et de l'effect d'icelle.
premier jour de Janvier prochain venant v° xlvii , pourveu qu'il s'oblige corps et biens et qu'il baille bonne et suffisante caulion en cestedicte Ville, de prandre lad. ferme, au pris qu'il l'a demande, à tous ses perilz, perles et fortunes, sans esperer jamais en avoir rabaiz ne moderation, pour quelque chose qu'il puisse advenir; qu'il rende, cependant et avant que de joyr de lad. ferme, lad. riviere flolable, non seullement pour luy mais pour tous ceulx en general qui vouldront faire Hofer boys en lad. riviere ; et pour ce faire sera visitée par gens en ce congnoissans, en sa presence et à ses despens; de fournir par chas-

LXXXIX [XXXVIII]. — Essay de l'artillerie du Roy. i3 février 1547. (Fol. 45)'¹'.

Du xiu^c jour de Fevrier mil v^c xlvi. Aujourd'uy, Mons^r Gayant, Prevost des Marchans, a apporté certaines lettres missives du Roy, de laquelle la teneur ensuit : " A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. 12 février 1547. "Mess" les Prevost et Eschevins, j'ai ordonné estre faict espreuve et essay des pieces d'artillerye qui sont de present en l'astelier de ma fonte à Paris ; et pour ce qu'il y en a ung gros nombre et que l'on pourra mectre quelque temps, tant à les mener jusques devant la montaigne de Montfaucon, ou se fera led. essay, que à séjourner, en faisant icelluy essay, et que ce pendant pour eviter à tout inconvenient, il est besoing y avoir garde et bon guet, mesmement durant les nuytz; à ceste cause, je vous prie et neantmoings ordonne expressement que vous bailliez et fournissiez à nostre cousin le seigneur de Thais'²', chevalier de nostre ordre et Maistre de nos-		tredicte Artillerye, le nombre de vingt hommes pour faire le guet ausd, pieces, durant les nuytz que lesd, pieces séjourneront aud. lieu, en actendant qu'ilz seront entierement essayées. Et en ce faisant, vous me ferez service bien agreable. Priant Dieu qu'il vous ayt en sa garde. Escript à Sainct Germain en Laye, ce xu^ejour de Fevrier.» Signé : "FRANÇOIS Bochetel. " Et à l'instant, a esté faict mandement au cappitaine des lx arbalestriers de lad. Ville pour envoyer vingt hommes de son nombre garder lad. artillerye. Ce quil a faict. Et le lendemain, autre mandement au cappitaine des vi" archers, pour envoyer vingt hommes de sond, nombre. Et le xvi⁸ fevrier, autre mandement au cappitaine des cent hacquebutiers, qui aussi y a envoyé vingt hommes de sond, nombre, et ainsi consequenment l'ung après l'autre, jusques à ce qu'elle aytesté essayée.

XC [XXXIX]. — Les maistres rôtisseurs de Paris. i4 février 1547. (Fol. 45 v°)(³\

Lettres et Requeste présentées au Bureau, le xiiii fevrier v^e xlvi. "Françoys, par la grace de Dieu, Roy de France,		au Prevost des Marchans et Eschevins de nostre ville de Paris, salut. Nous vous renvoyons la requeste cy atachée soubz le contrescel de nostre chan-

(1) La moitié du verso du fol. 44 est cn blanc. (2) Jean, seigneur de Taix, pannetier de François I", en 1629, gouverneur de Loches, s'était distingué à la bataille de Cerisolles ( i544); il était pourvu, depuis un an, de la charge de Maitre de l'Artillerie, et de celle de Colonel général de l'Infanterie, qui lui avaient été attribuées à la mort du célèbre Galyot de Genouillac. H fut tué dans la tranchée, au siège d'Hesdin, en 1553. (Voir le P. Anselme, Hist, généal, t. VIII, p. 177.) ⁽³⁾ La seconde partie du recto du fol. 45 est en blanc.